Depuis la publication fin 2017 visant à homologuer certains fabricants de kits éthanol, les problèmes s'amoncellent et la rentabilité est souvent loin d'être au rendez-vous.
Outre un arrêté "bricolé", même pas signé par le ministre de l'écologie mais par un haut-fonctionnaire, cette situation résulte de plusieurs facteurs :
- une homologation par classe fiscale donc sans valeur technique
- un véhicule choisi "au hasard" par le fabricant du boîtier
- aucun test de la qualité et de la durabilité de l'équipement
- une absence d'approbation et normalement obligatoire des fabricants automobiles
- aucun contrôle de la formation des installateurs ni de leurs installations
Avec le temps, les litiges ne cessent d'augmenter :
- conflits autour de la garantie constructeur pour les véhicules récents
- installateurs livrés à eux-mêmes en cas de dysfonctionnements (voyant moteur, démarrage difficile, surconsommation délirante...)
- immobilisation du véhicule en cas de panne
- difficulté à faire enlever le système en cas de mauvais fonctionnement
- trace indélébile de l'installation en cas d'incompatibilité avérée après coup
- recours quasi-systématiques à des experts automobiles en cas de problème
Dans ce sens, les avis négatifs se multiplient et notamment sur 60 millions de consommateurs ou Truspilot pour les deux principaux acteurs : Flexfuel Company* et Biomotors.
Par rapport à la situation antérieure à sa parution, ce texte ne modifient pas la garantie du montage et de l'équipement qui continuent d'être assumés, de fait, par l'installateur professionnel du système de conversion. Seuls les tarifs ont changés en étant multipliés par deux, rendant, dans de nombreux cas, la rentabilité de l'investissement quasi-impossible.
En attendant une éventuelle annulation de ce texte par le Conseil d'Etat, de nombreux consommateurs préfèrent continuer à acheter d'autres kits, souvent au moins d'aussi bonne qualité, mais proposés à un tarif raisonnable. Dans ces cas, l'installation se fait au choix, soit par le client, soit par un professionnel compétent proposant un réel service après-vente.
En conclusion, cette homologation unique au monde ressemble de plus en plus à une cabale liée à une entente entre deux fabricants de boîtiers français, l'UTAC), un fonctionnaire de l'Etat et certains élus locaux qui offrent naïvement des subventions avec l'argent des contribuables.
* La présence d'un ancien très haut fonctionnaire, membre du conseil d'administration et conseiller personnel du dirigeant de la société Flexfuel, a sans doute grandement faciliter l'obtention de cette réglementation visant, avant tout, à éviter toute concurrence sur un marché devenu très lucratif.